Victoria Debargue

Plutôt que de chasser les moutards chassieux dans la cacophonie abasourdissante des cours de récré, Victoria a tôt fait d’abandonner sa vocation de maîtresse d’école pour se tourner vers le métier de scénariste ; las, les attraits du septième art la laissent de glace – tout l’inverse des encarts publicitaires hissés le long de son chemin : « Je regardais beaucoup les pubs pendant mes trajets de transport à Paris. J’étais captivée par cet univers, j’analysais par exemple comment une marque arrivait à mettre en avant ses produits ».

Après le lycée où elle met à profit ses nombreuses années de théâtre « pour grappiller quelques points supplémentaires au BAC », Victoria suit son intuition et s’embarque en BTS communication, satisfaite d’enfin pouvoir conjuguer les rigueurs de la théorie aux aléas de la pratique : « c’étaient des études très empiriques, sur le terrain. C’était super car ça me donnait l’occasion de vérifier si ce domaine me plaisait vraiment ». L’expérience est à l’aune de ses espérances, puisqu’elle s’amourache du marketing digital et s’envole vers Londres afin d’affûter son savoir dans un master « passionnant, et qui ne ressemblait pas beaucoup à ce qu’on trouve dans les écoles françaises ».

Cinq stages et deux alternances plus loin où ses ambitions d’avenir se sont plusieurs fois heurtées aux afflictions du réel, Victoria échoue un mois d’hiver sur le marché de l’emploi. Obstinée à rebondir sans tergiverser davantage, elle se démène et déniche un CDI au sein d’une startup en tant que content manager, mais les dissonances professionnelles sont trop nombreuses pour la faire demeurer dans ses rangs.

S’ensuit l’audace de l’indépendance, un pari qui tenait au départ « plus d’une excuse qu’autre chose » mais qui, au bout de trois mois, se révèle déjà concluant : « J’ai commencé par tester des projets auprès d’amis ou d’associations avant de me lancer réellement, l’idée étant d’avoir des feedbacks pour m’améliorer. J’ai très vite compris que c’était ça que je voulais faire ».

Victoria alterne aujourd’hui deux couvre-chefs, celui de content strategist où elle permet aux entreprises d’enraciner leur stratégie éditoriale sur un terreau aussi fertile que solide, et celui de rédaction de contenus, où elle met sa plume au service d’entreprises spécialisées en B2B. Qu’importe cependant la tâche opérationnelle qu’on lui confie : l’ardeur volontaire, elle a toujours à cœur de suggérer les meilleures options possibles pour amener ses clients à bon port – celui du contenu construit avec toute la minutie qui la caractérise.

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