Matthieu Osada

Lorsqu’on le questionne sur ses aspirations d’enfance, Matthieu se redresse et la réponse fuse comme un staccato : « Je voulais être rockstar ! ». Une profession peu commune qui s’accorde pourtant au leitmotiv de sa jeunesse : « J’ai commencé la musique très tôt, j’ai fait du piano, de la basse, de la guitare sèche, électrique… Je voulais intégrer une école de jazz pro, mais j’ai direct reçu le veto parental : de « vraies » études avant tout« .

Contrarié par ce bémol qui sonne le glas de ses projets musicaux, Matthieu fugue dans une voie qui détonne de son ambition première sans pour autant dissoner de ses appétences : « Au lycée, j’ai eu un prof d’éco’ qui parlait beaucoup des dynamiques de guerre économique. Ça m’a beaucoup intéressé, je me voyais bien travailler là-dedans plus tard ». Son sentier dès lors tout tracé l’entraîne jusqu’aux cimes de cette discipline – prépa’ puis une ESC où il est formé à la finance d’entreprise et à l’intelligence économique, avant l’obtention de son DEA en guerre de l’information et du 3e cycle de l’École de Guerre Économique.

Spadassin bardé d’une sommité de savoirs et de compétences, Matthieu s’engage d’abord « dans le conseil pour l’industrie des paiements », où il se retrouve bombardé au grade de chef de produit web et mobile pendant environ douze ans : « on appelait ça product manager digital, puis la mode Agile a dit « product owner »… » ; il patauge hélas très vite dans le marasme des réalités quotidiennes où l’incompréhension du besoin client, au sommet, l’épuise et lui inflige de cruels revers : « J’ai coupé avec deux expériences entrepreneuriales, la première où j’achetais des applications mobiles pour les retravailler avant de les republier sur les stores, la seconde où j’ai fait de la production musicale « royalty free ». Un naufrage et une barque trouée, mais deux expériences très formatrices« .

Matthieu rempile alors dans l’écosystème des paiements mobiles jusqu’à ce que la soif d’aventure le fasse bourlinguer sur de nouveaux rivages : « Avec ma femme, on s’est dit, il faut qu’on bouge, Paris, ce n’est plus possible. J’ai posé ma démission et on est parti en Pologne, d’où est originaire ma conjointe ».

C’est sur les terres de l’Orzeł Biały que Matthieu manie désormais la plume en tant que copywriter. Loin d’être une découverte exotique, il avait déjà défriché ses mystères lorsqu’il avait étudié les problématiques liées aux guerres d’influence : « C’est un métier que je connaissais déjà et avec lequel j’avais une affinité naturelle. J’ai eu pas mal de blogs, notamment sur le développement personnel, me professionnaliser dans l’écriture était donc une évidence ». Ancien instructeur kettlebell certifié StrongFirst SFG, Matthieu s’est rapidement appuyé sur son réseau sportif pour offrir ses services, et partage aujourd’hui son temps entre écriture persuasive et accompagnement d’entrepreneurs chez LiveMentor.

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